lundi 15 mars 2010

FACE CACHÉE


L’association Espace Commun propose de sensibiliser le public à l’art contemporain par des événements, des rencontres et des expositions.
L’association organise une biennale intitulée : FACE
(Festival d’Arts Contemporains dans les Eglises et sur l’Eau)
Celle-ci a pour objectifs le dialogue entre la création contemporaine, le patrimoine architectural religieux et le patrimoine naturel. Ceci au travers des églises, des plans d’eau, étang et rivière sur le canton de Cloyes-sur-le-Loir(28220).
Le festival se déroule sur un territoire très rural et peu habitué à l’art contemporain. C’est un projet étendu sur 9 petites communes. Les églises sont plus que tous autres lieux publics des espaces partagés. Lorsqu’une église sera confiée à un artiste, il prendra le temps de s’en imprégner. Tableaux, sculptures, installations sont choisis avec lui et créés spécialement pour le lieu où ils seront exposés. Elles seront le temps d’un été des lieux de vie, de dialogue et de découverte. Pour l’édition 2010 le projet a évolué en incluant les nombreux étangs et cours d’eau, où y seront installer des sculptures.
C’est un festival innovant qui permettra de faire découvrir l’art d’aujourd’hui en milieu rural.

Cette année l’association propose de créer un événement pendant FACE II sur le modèle du «Masters’ Mystery Art Show» (MMAS) de Miami. Et ce pour contribuer en financement de la manifestation FACE II qui propose cette année d’exposer 14 artistes pendant 6 semaines sur le canton de Cloyes-sur-le-Loir.

Le «Masters’ Mystery Art Show» (MMAS) de Miami, est un événement artistique ou figure plus de 1000 illustrations et plus de 500 artistes de 31 pays autour du globe. Il inclut des artistes nationaux et internationaux reconnus, et des artistes émergents, aussi bien qu’un certain nombre de célébrités. Le MMAS a été développé au profit de « Florida International University’s Master of Fine Arts ». Cet événement de récolte de fonds s’est développé pour aider au financement supplémentaire du programme MFA (Master of Fine Arts).
Le MMAS adopte le format suivant : toutes les œuvres exposées seront des originaux dans des 6”x 9” le format et vendront au prix fixe de 50.00 $. La liste d’artistes contribuant sera largement rendue publique d’avance. La participation de célébrités renommées dans des disciplines différentes ajoutera à l’excitation. «Le mystère» est que le nom de l’artiste pour chaque travail est gardé secret pendant l’exposition, il sera seulement révélé à l’achèvement de la vente. Ainsi le public est invité «à jouer le détective» en essayant d’identifier l’artiste.

L’association Espace Commun souhaite organiser une exposition d’œuvres d’artistes professionnels (tous champs artistiques acceptés) intitulée FACE CACHÉE, sur le principe du MMAS. L’objectif de cette exposition est d’obtenir d’artistes professionnels le don d’œuvres de petit format qui seront proposés à la vente au profit de l’association. FACE CACHÉE a un double intérêt. D’abord, la démarche d’acheter une œuvre d’art n’est pas toujours évidente pour un public néophyte et donc cette manifestation sera l’occasion de proposer des œuvres de professionnels à petit prix. Ensuite pour l’association c’est un moyen de créer un évènement périphérique au festival FACE II, tout en récoltant des fonds pour le financement de celui-ci.
Nous remercions tous les artistes, connus et moins connus, d’essayer avec ESPACE COMMUN de rendre l’art contemporain accessible à tous.

Les artistes souhaitant participer devront remplir le formulaire à télécharger ci-dessous.

Télécharger ici

vendredi 5 mars 2010

Les artistes selectionnés pour FACE II: Le Loir à Cloyes sur le Loir: Alexis Pandellé

(cliquer sur les images pour les agrandir)

ŒUVRES protégées par le droit d'auteur, il est strictement interdit de les reproduire.WORKS protected by the copyright, it is strictly forbidden to reproduce them
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Ophélie: Ophélie, fille de Polonius,et Hamlet partagent une idylle romantique, bien qu'ayant été implicitement mis en garde contre l'impossibilité d'un mariage. Hamlet éconduit la jeune fille pour accréditer sa propre folie. La mort de son père ajoutée à sa propre peine de cœur rend la jeune fille folle et se noie dans un ruisseau. Ne pouvant déterminer si sa mort est accidentelle ou si la jeune fille s'est noyée, son corps est enterré en terre consacrée. Lors de l'enterrement, Hamlet se penche sur le corps de sa bien aimée et pleure sa mort, ultime preuve de son amour.
3 photographies imprimées sur bâches et fixées sur une barque ayant pour thème la mort d'Ophélie.

Le Loir à Douy : Anais Lelièvre





Anais Lelièvre installe in situ dans des espaces qui lui sont étrangers, des images numériques créées à partir de photographies de sa peau. Elle crée des environnements entre-deux, où l'impression d'immersion des mondes virtuels est importée dans le réel, proposant aux spectateurs une expérience troublante,où se recrée la relation charnelle au lieu-corps originel, avec des moyens actuels et singuliers, qui en interrogent la permanence.

L'ilot du Cente équestre de Romilly-sur-Aigre: Lotus Angel





Conçue dès le départ comme une"Famille", cet ensemble intitulé "Autour de l'Enfant-Roi"comprend une douzaine de personnages, chacun jouant son rôle. Nous passons ainsi du Protecteur et de la Déesse Mère au joueur de flûte, du chevalier entouré de dames moyenâgeuses au couple qui danse sous l'œil bienveillant d'un totem, de l'officiant au gardien, du fou du Roi à la petite bretonne et à l'ange, tous entourant l'enfant qui sommeille.

Le lavoir de Courtalain: Charles Bujeau





Depuis quelques années Charles Bujeau porte ses recherches et ses créations sur le thème du "construit", recherchant la part intime de notre perception à son sujet, le plus petit dénominateur commun, ce qui permet(à coup sur) de le qualifier..
Mettre en évidence une idée générique du construit...
Quelle en est la définition irréductible? C'est le périmètre( qui protège) et le pignon qui ne fait que suggérer un toit...
C'est le sens de ses propositions en volume.
Mais qu'en est-il de la confrontation entre une vision somme toute "classique" d'un habitat construit et ce lieu très particulier qu'est le lavoir de Courtalain?
Une confrontation très intéressante: une sorte de maison sans toit dans un lieu sans toit... et pourtant l'une n'est pas la symbolique de l'autre mais son prolongement possible, sortie de son rôle fonctionnel, sacralisées, l'une par l'autre comme œuvre et lieu de sa monstration...

Sa proposition est, perméable, mais close... les murs sont en zinc, ce qui est habituellement le matériaux de l'étanchéité, pris ici à contre emploi, elle peut se remplir comme le lavoir, ne laisser émerger que ses pignons comme un village engloutie au fond d'un lac.
Réceptacle de l'élément liquide mais aussi oeuvre qui questionne et fait parler dans un lieu aujourd'hui silencieux et hier si "bavardeur"...

Le lavoir de la Ferté Villeneuil: Sylvie Karptur-Gentz




« Il était une fois,Sandrine et les fils de la vie »

« Il était une fois,Sandrine et les fils de la vie »s'inscrit autour de la notion de transmission,de petite histoires de la vie, reliées, « tricotées » les une aux autres à l'aide de matériaux simples du quotidien.
Dans l'atelier,je retrouve les gestes de mes ascendants couturiers, maroquiniers,et mêle mots, ficelles et résidus urbains,métal,nylon,porteurs des rencontres humaines.

Eglise d'Autheuil: Amandine Crozat






« Rêve de voyage »

Icare:
ce travail fait explicitement référence au célèbre mythe d'Icare. Deux grandes ailes de branche de bois s'échappent d'une photographie représentant une personne accroupie vue de dos et comme prête à s'envoler. Force de fragilité se côtoient. Les ailes on fini par s'émanciper d'une surface photographique pour se déployer librement dans l'espace.

Dans le nuage:
L'image d'un ciel projetée sur un mur,sur lequel trois paires d'ailes faites de plumes blanches sont accrochées. Au sol,se trouve une paire d'escarpin blanc avec des petites ailes au talon. Par son côté très épuré,cette installation offre une dimension à la fois onirique et spirituelle.

Hermès:
Les ailes au talon d'Hermès,messager des dieux,sont à rapprocher aussi bien des chaussures de saints bouddhistes voyageant dans les airs,que des souliers volants des contes populaires ou bien des bottes de sept lieues.

Eglise de Douy: François De Verdière



Climats

Climats est un projet qui a démarré il y 10 ans en commençant les premières récupérations d'images anciennes des cotes, sites, personnages et bien sur des bateaux. Ces images dont certaines proviennent de plaques de verres qui formaient un fond photographique allant de 1900 à 1920 illustrent un patrimoine vieux d'environ 100 années. Ces images vont servir de trame d'étude à des peintures, des estampes et à des créations numériques.François de Verdière part d'images anciennes pour projeter un futur possible dans cent autres années si l'humanité continue son développement sans remise en cause.

Cette projection dans un futur inquiétant va se révéler sur le plan plastique, un moyen de jouer avec une gamme de couleurs ardentes en contrepoint de couleurs d'images anciennes, en projetant les situations de ces mêmes lieux dans cent ans permettant de libre inventions colorées.

Eglise de Montigny-le-Gannelon: Tai Kazumi





Le son des Anges
"Mon niveau de conception est l'eau. Je suis née au bord de la mer sur une île au Japon. Tous les jours,j'ai vu de l'eau.....A partir de 18 ans,j'ai habité à côté d'une rivière à Kyoto au Japon. Tous les jours, j'ai vu de l'eau.....et j'habite à côté de la seine à Paris. Tous les jours , je vois de l'eau......L'eau a apporté et apporte beaucoup de chose à mon esprit: L'esthétisme transparent, la variété de lumière, une énergie à vivre etc......je crois que ce sont des cadeaux éternels de l'Univers. Je désire superposer mon esprit, des couleurs de mon cœur, le ciel , le son du vent , la transparence, le temps, l'espace, etc........"

Eglise de Saint Pellerin: Bettina Martinez



Bettina Martinez

le dispositif utilisé sont des pupitres sur lesquels sont posés de grands livres façonnés ayant pour titres: "Hors-contact", "Dépis" et "Précepte".Trois ouvrages pensé dans une correspondance entre le texte et l'image.
Le travail proposé ici s'inscrit dans l'ordre du sensible. Établir un rapport de proximité, voir d'intimité, avec les ouvrages par un contact, un touché, nécessité par une manipulation des pages, amenant le visiteur à une attitude de « lecteur-acteur », un état de recueillement,dans un lieu ou l'essentiel subsiste.
Les sujets photographiques présentés nous suscitent une réflexion sur le retrait, le silence et la méditation.

Eglise Saint Pellerin: Delphine Dewachter





Un tissu d'histoires
"Je travail sur la scission entre le dedans et la façade, entre l'intérieur et l'extérieur. Je conjugue réalité et imaginaire, le conscient et l'inconscient, le net et le voilé. La réalité ne m'intéresse pas ce ne sont que des reste. Il y a des murs, mais notre regard passe à travers ces murs. Des rideaux, comme des doubles de la peau à la charnière exacte du dedans et du dehors. Une histoire a eu lieu. Cette maison est habitée par un souvenir. Vers l'au-delà du visible,insister sur l'impossibilité d'oublier mais en silence. Il faut dissimuler ces figures,les estomper,les faire disparaître dans un monde de l'absence,vide de couleur".

Chapelle Saint Benoit, Arrou: Olivier Bernacchi







TIARE ET CHASUBLES





Comment entrer dans une église déguisé en Duchamp
Sous forme d’un masque d’après le fameux « Comment peindre après Duchamp ? »
Recette :
1.Peindre des chasubles…
2.Les jucher plus haut sur des « Roues de bicyclettes » plus élancées au milieu de bancs d’église (sont-ils délaissés ?),
3.Poursuivre de ce qui demeure mystérieux,
4.Etre transparent,
5.In memoriam spiritus.

Eglise de Romilly-sur-Aigre: Olivier Ziller (en bas )



Les Rouleaux
L'installation consiste en un assemblage de rouleaux. Ceux-ci sont constitués à partir de matériaux divers: papiers travaillés et vieillis, radiographies,peinture à huile, ficelles...

"Parallèlement aux tablettes d’argile, les rouleaux (volumen) étaient utilisés depuis antiquité classique afin de véhiculer des textes. Fabriqués à base de papyrus, les Égyptiens s’appliquèrent à développer l’ancêtre de nos livres actuels : le livre en rouleau.
Avec mes rouleaux, je travaille non plus le contenu qui vient raconter une histoire (même si celle-ci peut être présente), mais plutôt des modulations de surface dont chaque élément participe de l’ensemble. Le sens des mots contenus dans les rouleaux prend ici du sens par la couleur ; les contraintes de la forme et du relief proposent une approche du non-dit par l’au-delà des mots."
http://ziller-olivier.blogspot.com/

Eglises de Romilly sur Aigre, salle à l'étage, Catherine Wintzenrieth-Vernier






Ardoise,marbre, verre, bois, métal sont les matériaux que Catherine Wintzenrieth-Vernier privilégie pour la réalisation de ses mosaïques et de ses tableaux reliefs.

"J'aime jouer et confronter les différences des textures, leurs poids, leurs couleurs, leurs masses, leurs réactions à l'ombre et la lumière.
La légèreté et la souplesse d'utilisation du bois contrastent avec la dureté du marbre, la transparence du verre, son aspect lisse et froid s'oppose avec le caractère brut de l'ardoise et du métal oxydé. Avec une abstraction dépouillée, mon travail se caractérise par la recherche de l'équilibre et de l'harmonie en utilisant les accidents heureux de la matière."

Cloyes-sur-le-Loir,la Chapelle d'Yron: Nathalie Cunat






« Nombrils »
Dans la poursuite de son travail traitant de la fragilité, Nathalie Cunat emploie le métal pour cette série. La confrontation à un matériau résistant en soi implique des actions fortes et décisives. Elle agit sur ce support en le détériorant partiellement ; c'est-à-dire en le fragilisant par des actions radicales : brûlures, perforations, torsions, martelages.
Paradoxalement, les effets obtenus peuvent paraître délicats par leurs textures, leurs aspects satinés, brillants, moirés, ou par leurs détails pouvant évoquer parfois la dentelle…
La forme, rappelant une chemise de peau fixée sur une structure qui la rapproche d’une silhouette humaine, figure des corps, volontairement amputés de leur tête et de leurs membres supérieurs. Ainsi privés de leurs sens ils incarnent une fragilité physique, psychologique et sociale. L’armature fine et légère, qui confère à chaque pièce une forme d’instabilité et les pauses gauches, gênées, générées par l’aspect tordu et désaxé des silhouettes, renforcent cette impression.

Installation pour la chapelle d’Yron.
« J’ai immédiatement aimé ce lieu pour son espace, pour sa lumière, sa pureté, la délicatesse et la fragilité de ses peintures murales.
Puis il y a eu cette surprenante découverte lors de ma première visite de la chapelle, disant que c’est de cet endroit qu’Etienne, petit pâtre, lança en 1212 sa « Croisade des enfants ».
Croisade d’enfants ? Légende, réalité ? Vérité partielle ? Certains historiens pensent qu’il y a un doute quant au terme « pueri » qui a trois traductions possibles. En latin classique cela signifie bien « enfants », mais cela pourrait se traduire par « enfants de Dieu », ce qui suppose une autre catégorie d’âge. La troisième traduction fait état d’une classe sociale : « quiconque se trouve en situation de pauvreté ou de servilité ». Il semblerait en tout cas que dans toutes les archives on insiste sur la misère des pèlerins.
Quoiqu’il en soi cette histoire tragique et bouleversante était tellement prenante que je ne pouvais pas en faire abstraction. De plus, ma démarche, mon travail, avaient des points communs avec cet évènement et les « nombrils » me paraissaient avoir trouvé leur place ici.
J’ai voulu regrouper les « nombrils » très simplement au centre de la nef en les disposant face à la porte, comme une armée prête à partir ; leur état de fragilité et de souffrance ne présageant rien de bon.
Des sons évoquant des bruits de pas les accompagnent et viennent nous toucher physiquement. Nous sommes spectateurs et en même temps nous aimerions être acteurs pour les prévenir de l’issue de cette marche ».
nathalie cunat, 2010

Les artistes selectionnés pour FACE II

Choix du jury

Le jury a sélectionné 14 artistes :

La Chapelle d'Yron : Nathalie Cunat

La Chapelle Saint Benoit : Olivier Bernacchi

Eglise de Saint Pellerin : Delphine Dewachter et Bettina Martinez

Eglise de Montigny le Gannelon :Tai Kasumi

Eglise de Douy : François De Verdière

Eglise d'Autheuil :Amandine Crozat

Eglise de Romilly sur Aigre:Catherine Vernier et Olivier Ziller

La Ferté Villeneuil,Le Lavoir:Sylvie Kaptur-Gintz

Le lavoir de Courtalain :Charles Bujeau

L'ilot du Cente équestre de Romilly-sur-Aigre: Lotus Angel

Le Loir à Douy : Anais Lelièvre

Le Loir à Cloyes sur le Loir:Alexis Pandellé


Une présentation de ces artistes sera organisée courant avril 2010 pour tous les élus et toutes les personnes impliquées dans le festival (bénévoles, voisins, habitants..).